En tant qu’apiculteur du Rucher du Pillier, je suis constamment à l’écoute des changements qui affectent nos précieuses abeilles. Cette année, j’ai observé un phénomène particulier qui m’a poussé à réfléchir sur l’impact des hivers doux sur nos colonies. Laissez-moi partager avec vous mes observations et mes conseils pour faire face à cette situation inhabituelle.

Un hiver atypique et ses conséquences
Cette année, l’hiver s’est montré particulièrement clément dans notre région. Les températures négatives, habituellement fréquentes pendant cette saison, n’ont été présentes que quelques jours. Cette douceur inhabituelle a eu des répercussions importantes sur le comportement de nos abeilles et la gestion de nos ruches.
Le cycle perturbé des abeilles d’hiver
Normalement, pendant les mois froids, les abeilles d’hiver forment une grappe serrée à l’intérieur de la ruche pour maintenir une température constante d’environ 30°C. Cette formation en grappe est essentielle pour la survie de la colonie, car elle permet de conserver l’énergie et de limiter la consommation des réserves de miel.
Cependant, avec les températures douces que nous avons connues, j’ai constaté que mes colonies ont continué à élever du couvain bien plus longtemps que d’habitude. Cette activité prolongée a eu deux conséquences majeures :
- Une consommation accrue des réserves de miel
- Un épuisement prématuré des abeilles d’hiver
L’impact sur les réserves de la ruche
La production de couvain nécessite beaucoup d’énergie et de ressources. Les abeilles ont donc puisé plus que d’habitude dans leurs réserves de miel pour nourrir les larves et maintenir la température nécessaire à leur développement. Cette situation m’inquiète car elle pourrait mettre en péril la survie de certaines colonies si l’hiver venait à se prolonger ou si un coup de froid tardif survenait.
La vigilance de l’apiculteur : une nécessité
Face à cette situation, mon rôle d’apiculteur prend toute son importance. Il est crucial de surveiller attentivement les provisions des ruches tout au long de l’hiver et au début du printemps. Voici quelques actions que je mets en place :
- Vérification régulière du poids des ruches : Une ruche légère est un signe que les réserves s’épuisent.
- Inspection du plateau de fond : Les débris sur le plateau peuvent indiquer la position de la grappe et la consommation de miel.
- Ajout de nourriture si nécessaire : En cas de réserves insuffisantes, je n’hésite pas à ajouter des pains de candy pour soutenir la colonie.
L’importance du nourrissement d’urgence
Si je constate que les réserves d’une ruche sont dangereusement basses, j’interviens immédiatement en ajoutant des pains de candy. Cette source de nourriture d’urgence est vitale pour la survie de la colonie jusqu’à ce que les premières floraisons printanières offrent suffisamment de nectar.
Comment placer le candy dans la ruche
Lorsque j’ajoute du candy, je le place directement au-dessus de la grappe d’abeilles. Cette position permet aux abeilles d’y accéder facilement sans avoir à rompre la grappe et risquer de se refroidir. Je veille à utiliser un candy de qualité, riche en sucres simples, pour une assimilation rapide par les abeilles.
Préparer l’avenir : adapter nos pratiques apicoles
Cette expérience m’a fait réfléchir sur la nécessité d’adapter nos pratiques apicoles face aux changements climatiques. Voici quelques pistes que j’envisage pour les prochaines saisons :
- Laisser plus de réserves : À l’automne, je prévois de laisser davantage de miel dans les ruches pour anticiper une consommation plus importante.
- Surveiller la ponte tardive : Je serai plus vigilant quant à la présence de couvain tardif et prendrai des mesures pour limiter cette activité si nécessaire.
- Renforcer le suivi hivernal : J’augmenterai la fréquence de mes contrôles pendant l’hiver pour détecter rapidement tout problème potentiel.
En tant qu’apiculteur, je suis constamment en train d’apprendre et d’adapter mes pratiques pour offrir les meilleures conditions de vie à mes abeilles. Cette année atypique nous rappelle l’importance de rester vigilants et flexibles face aux défis que nous pose la nature.
Si vous êtes curieux d’en apprendre davantage sur l’apiculture ou si vous souhaitez découvrir les produits de la ruche issus de ce travail minutieux, je vous invite à visiter mon site internet. Ensemble, continuons à prendre soin de nos précieuses abeilles et à savourer les délices qu’elles nous offrent.
Rucher du Pillier à Châteauneuf (42)
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Par FERLAY Didier